QUELQUES DÉFINITIONS

Pays de tradition,
avec sa langue et ses coutumes,
ses cathédrales et ses enclos paroissiaux,
ses pardons et ses fêtes,
la Bretagne est parmi les premières régions par le nombre de monuments classés.
Les bretons ont toujours manifesté le souci
de préserver et de mettre en valeur leur patrimoine,
héritage culturel commun.
LE GWEN HA DU

Créé par Morvan Marchal en 1923, architecte à Fougères, le "Gwenn ha Du" (Blanc et Noir en breton)
sera officiellement inauguré en 1925 à l'exposition des arts décoratifs de Paris.
Le drapeau breton est composé de 9 bandes blanches et noires, et un quartier d'hermines.
Les 4 bandes blanches représentent les 4 régions
ou diocèses bretonnants ou "pays" (bro) de la basse Bretagne (Breizh-Izel).
Bro Gerne (Kerne - Cornouaille) Quimper (Kemper)
Bro léon (Léon) Saint-Pol-de-Léon (Kastell-Pol)
Bro Dreger (Treger - Trégor) Tréguier (Landreger)
Bro Wened (Vannetais) Vannes (Gwened)
Les 5 bandes noires représentent les 5 régions ou diocèses de langue gallaise (gallo) la haute bretagne (Breizh-Uhel).
Bro Zol Dol (Dol)
Bro Naoned Nantes (Naoned)
Bro Roazhon Rennes (Roazhon)
Bro Saint-Brieg Saint-Brieux (Saint Brieg)
Bro Sant Malo Saint-Malo (Sant Malo)
Le quartier d'hermines est une référence au plain champ d'hermines des Ducs de Bretagne.
Le nombre d'hermines n'a pas de signification.
Le blason des Ducs de Bretagne portait la devise "POTIUS MORI QUAM FOEDARI" "Plutôt mourir que d'être souillé".
L'HERMINE
C'est un signe de noblesse et de pureté.
Elle figurait dans les armes des Ducs de Bretagne.
La tradition veut que la Duchesse Anne vit un jour, une hermine, traquée par des chasseurs,
se laisser mourir plutôt que de traverser une mare de boue,
afin de ne pas souiller sa blanche parure.
LE TRISKELL

Les anciens Celtes affirmaient leur particularisme par un grand nombre de motifs décoratifs spécifiques
(soleil, spirales, entrelacs, croix celtiques, plumes de paon, etc)
mais il en existait un qui constituait le symbole interceltique par excellence,
c'est le triskell (du grec triskélès : à trois jambes).
Il consiste en trois spirales divergeant à partir d'un point central unique
et évoquant une rotation vers la droite,sens bénéfique.
Cette croix symbolise les trois forces de la nature, la terre, le feu, et l'eau.
Il est devenu le symbole des pays celtiques :
Ecosse, Irlande, Pays de Galles, Ile de Man, Cornouailles, et Bretagne Armorique.
Il est surtout employé avec de nombreuses variantes dans les enluminures des manuscrits.
C'est un des plus anciens dessins celtiques représentant trois flammes solaires.
Il symbolise le caractère trinitaire de la divinité, et des déesses-mères, les trois éléments,
la répartition en trois classes de la société (sacerdotale, guerrière et productrice)
les trois cercles de l'existence, les triades bardiques, etc.
Tout va par trois chez les Celtes.
L'ANKOU
Dans les légendes bretonnes, la Mort est personnifée par un être redoutable
qui n'a rien à voir avec la fameuse Camarde de la mythologie gréco-latine.
D'abord ce n'est pas une femme, mais un homme.
Il est réduit à l'état de squelette, mais c'est un squelette habillé.
il est vêtu, comme les laboureurs de Basse-Bretagne,
d'une "chupenn" (veste) et de "bragou braz" (pantalons souffants) noirs
et porte, sur ses longs cheveux blancs, un large feutre à rubans.
Sa tête décharnée tourne sans cesse autour des vertèbres cervicales
pour rechercher les vivants qu'il a mission de détruire.
Il est armé d'une faux, mais elle est curieusement emmanchée à l'envers,
le tranchant vers l'extérieur. Il l'affute avec un os humain.
C'est l'âme du dernier mort de l'année qui, dans chaque paroisse,
remplit pour un an les fonctions d'Ankou.
Il entasse ses victimes dans une charrette à cheval délabrée et grincante,
qu'il ne fait pas bon rencontrer sur son chemin.
LA MARIE MORGANE

Sur un certain nombre de monuments religieux bretons, particulièrement sur des ossuaires,
tel celui de Sizun ou celui de Lannédern, on a la surprise de voir, sculptée dans le granit,
une créature à tête et poitrine de femme mais corps et queue de poisson.
Une Sirène ? Non !
Car dans la mythologie grecque les sirènes
avaient un corps non de poisson mais d'oiseau.
Il s'agit ici de Maries Morganes.
La Marie Morgane est un être surnaturel vivant dans l'océan.
Les marins l'apercoivent au large, nageant au milieu des vagues,
ou, tout près d'eux, folâtrant autour de leur bateau.
On la voit aussi peignant ses longs cheveux d'or, assise sur un rocher.
C'est une créature dangereuse, incarnant la séduction illusoire,
qui charme les hommes par sa beauté et ses chants harmonieux
et les entraîne au fond de l'eau.
On cite parmi elles, Dahud, qui fut princesse d'Ys,
et Morganne, la magicienne, soeur du roir Arthur.
LES KORRIGANS

Sous ce nom se cache le gnome le plus connu d'Armorique.
Les Korrigans sont capables aussi bien
d'une très grande gentillesse que de terribles vengeances.
Leurs richesses sont immenses, car ils sont alchimistes
et possèdent la recette tant convoitée de la fabrication de l'Or.
Ils sont aussi forgerons à leurs moments perdus.
On les retrouvent souvent dans les grottes ou sous les dolmens.
Selon les légendes bretonnes, les korrigans sont des lutins farceurs et cruels
qui possèdent une science magique inconnue des hommes.
Mais ils n'hésitent pas à rendre service aux hommes lorsqu'ils sont dignement traités.
L'ouvrage ne leur fait pas peur : ils sont dotés d'une force extraordinaire.
Ils aiment s'occuper des chevaux et assistent volontiers la ménagère.
Cachés dans les talus, les buissons, les tertres ou les greniers dans la journée,
ils courent sur la lande dès la nuit tombée.
Enfants de la nature, ils célèbrent leur fête annuelle
le premier mercredi de mai, au milieu des bois.
Les ethnologues voient l'origines de ces lutins dans les interdits jetés par les prêtres.
Ainsi les curés racontaient que la nuit était habitée par de mystérieuses créatures
chargées de punir les voleurs et les maris alcooliques ou libertins.
LA LÉGENDE DE L'ILE AUX MOINES
Izénah (l'île aux Moines)
n'était pas encore séparée de sa voisine l'île d'Arz.
Les gens d'Arz n'étaient alors alors que des pêcheurs,
ceux d'Izénah des marins, seigneurs des mers.
L'un d'eux s'éprit d'une fille d'Arz au grand désespoir de ses parents qui l'enfermèrent chez les moines.
La jeune fille, chaque jour, traversait la chaussée reliant les deux îles pour chanter sous les murs du monastère.
Le prieur exaspéré fit appel aux esprits malins qui submergèrent la chausée,
noyèrent la jeune fille et séparèrent à jamais les deux îles.
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